M. El Baradei a souligné, dans une déclaration à la télévision égyptienne à l’occasion du congrès annuel de l’AIEA, que « le maintien de l’engagement des pays arabes dans le cadre de ce traité est un moyen de pression sur Israël pour l’amener à y adhérer », estimant que « leur retrait n’est pas une solution, il ne fera qu’aggraver les tentions dans la région », a-t-il mis en garde. Le premier responsable de l’AIEA a affirmé que la solution est d’adopter une stratégie pour dénucléariser la région, tout en appelant à entreprendre des démarches pratiques pour faire du Proche-orient une région exempte d’armes de destruction massive. Il a, en outre, appelé l’Iran à apporter des éclaircissements concernant son programme nucléaire.
« Beaucoup de temps a été mis pour comprendre le programme nucléaire iranien », a-t-il rappelé avant de préciser qu’« il est actuellement sous contrôle ». « Quand nous disons que nous ne sommes pas encore assurés que le programme nucléaire iranien est consacré uniquement à des fins pacifiques, cela ne veut pas dire que nous avons trouvé des preuves qu’il s’agit d’un programme militaire », a-t-il précisé. « Nous continuons à demander des éclaircissements à l’Iran afin de nous assurer que ce programme est pacifique », a-t-il ajouté . « Des craintes subsistent quant aux intentions futures de l’Iran, c’est le problème principal avec Téhéran », a-t-il précisé, soulignant la nécessité d’établir un dialogue direct entre l’Iran et Washington.
Un siège pour Kaboul
L’Afghanistan a officiellement obtenu, vendredi, un siège de gouverneur au sein du conseil de 35 membres de l’AIEA après le retrait de la candidature syrienne, lors de la conférence générale annuelle des 145 Etats membres de l’agence à Vienne. Les deux pays avaient indiqué, qu’ils se portaient candidats pour ce siège laissé vacant par le gouverneur pakistanais dont le mandat vient à expiration. Le poste au sein de l’exécutif de l’agence onusienne devait obligatoirement revenir à un représentant de l’un des pays du groupe MESA du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. « Il y a un consensus au sein du groupe MESA sur la candidature de l’Afghanistan, pour le conseil des gouverneurs pour le poste devenu vacant au sein de la zone MESA pour la période 2008-2010 », a annoncé à la conférence générale le délégué indien qui assure actuellement la présidence de ce groupe régional.
« La Syrie très gentiment a accepté de retirer sa candidature (...) afin de préserver la tradition des candidatures de consensus pour le conseil des gouverneurs et de faciliter le travail de la conférence », a-t-il ajouté. Damas avait maintenu sa candidature jusqu’à vendredi après-midi, alors qu’elle avait soulevé l’ire des Américains et de certains autres alliés en raison de la controverse sur les allégations américaines de programme nucléaire syrien clandestin. Au total 11 des 35 sièges de gouverneurs devaient être désignés lors de la conférence annuelle, les 10 autres ayant déjà été adoptés par consensus vendredi matin.
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voir aussi l’Orient le Jour :
Nucléaire
L’AIEA veut un Proche-Orient sans armes atomiques
http://www.lorientlejour.com/page.aspx?page=article&id=382855